dimanche 5 juillet 2009

Méthodes de conception

La méthode utilisée dépend du contexte. Vous ne travaillerez pas de la même façon si :

  • vous partez de "zéro"
  • vous vous appuyez sur un plan papier, sur un plan numérique 2D
  • vous ne disposez que d'une image, d'une photo...
  • vous êtes un inventeur "libre"
  • vous êtes soumis au respect d'un cahier des charges très strict
  • ...etc.
Exemples :

A) Si je désire concevoir de A à Z un véhicule (disons une moto !) en définissant au préalable sa géométrie, je commence par créer un fichier pièce dans lequel je trace une ou plusieurs esquisses pour fixer les cotes principales :

  • diamètre des roues
  • empattement
  • angle de châsse
  • position de l'axe de bras oscillant
  • position de l'axe de vilebrequin
  • position de l'axe du pignon de sortie de boîte
  • schéma de suspension (basculeur, biellettes diverses)
Ces esquisses sont faciles d'accès et transformables à l'infini.
Elles piloteront tous les fichiers pièces et assemblages du mécanisme.


B) Si je réalise une petite conception d'après une photo (par exemple concevoir une modification d'un train d'atterrissage d'avion léger) je place cette photo dans un fichier pièce en veillant à la mettre à l'échelle à l'aide d'une dimension connue. Bien sûr, il est préférable que la photo du mécanisme soit le plus proche possible d'une vue plane suffisamment explicite. L'usage d'un téléobjectif est alors recommandé pour limiter les erreurs de perspective.





Je construit alors le nouveau mécanisme en m'appuyant sur cet image pour m'aider à tenir compte des proportions et encombrements du système d'origine. Ceci permet en même temps de donner au "client" un aperçu assez réaliste de la conception envisagée. Il faut ensuite affiner les dimensions pour correspondre à l'interface de fixation réelle, choisir les éléments standards adaptés (visserie, roulements...) comme pour toute conception mécanique.

C) On peut aussi réaliser un assemblage en commençant par des dessins pièces par pièces, avec ou sans relations entre elles. Si le mécanisme n'est pas trop compliqué et qu'on ne travaille pas de manière industrielle, ça peut suffire.

D) Un activité fréquente du dessinateur CAO est la récupération de pièces dessinées sur plans papier ou numérisées en 2D (Autocad par exemple). La 2ème possibilité est évidemment plus confortable car elle ne nécessite pas la saisie manuelle de toutes les cotes. Le problème est bien sûr plus complexe quand il s'agit d'un mécanisme complet pour lequel il faut respecter les contraintes géométriques et d'assemblage de la conception initiale.

E) Enfin, vous pouvez être amené à travailler directement depuis des données 3D, avec le même format que le vôtre ou non. Vous pouvez alors rencontrer des problèmes de compatibilité mais le plus difficile n'est pas là. Ce qui risque de vous perturber, c'est la manière avec laquelle les auteurs précédents ont construit leurs pièces et leurs assemblages. La lecture d'un arbre de création est parfois délicate, pas toujours dans votre langue ou avec des termes assez explicites. Si vous travaillez à plusieurs sur un même projet, je vous invite donc à faciliter la tâche de vos collaborateurs en indiquant en clair les fonctions réalisées pour chaque pièce. Exemple : à la place de "Enlèvement de matière extrudée 12" inscrivez "Alésage de la portée de roulement". C'est plus compréhensible !

Cette liste de méthodes n'est pas exhaustive. Les méthodes peuvent également se combiner entre elles. Quel que soit votre choix, soyez rigoureux et organisé. La CAO n'admet pas l'approximation.

Aucun commentaire: